Les portes d'Aberoth

Les portes d'Aberoth

Eilistraée

Caractéristiques

  • Symbole : Femme drow aux longs cheveux, armée d’une épée bâtarde et dansant devant une lune pleine.
  • Portefolio : Chants, beauté, danse, maniement de l’épée, chasse, clair de lune
  • Alignement : Chaotique Bon
  • Puissance : Déesse Mineure
  • Plan de résidence : Arvandor (ainsi que les Puits démoniaques)
  • Adorateurs: Drow d’alignement bon, chasseurs, elfes de la surface
  • Domaines : Bien, Chaos, Charme, Drows ,Elfes, Lune, Portails
  • Arme de prédilection : L’Epée Lunaire (épée bâtarde)
  • Autres noms: La Vierge Noire, Dame de la Danse

La divinité tutélaire des drows d’alignement bon et des membres de cette race désirant vivre en paix sur les Royaumes du Dessus, Eilistraée (ilisse-tré-ée) est une déesse mélancolique et cyclothymique. Le mal que commettent la plupart des drows la met hors d’elle, mais elle trouve un réconfort dans l’idée que quelques-uns ont pu s’extraire de la toile de la Reine des Araignées. Eilistraée est une fervente partisane de l’amour et de la beauté, mais elle n’en hésite pas moins à prendre les armes contre ceux qui voudraient nuire à ses fidèles. Elle a l’apparence d’une femme drow nue, à la peau scintillante. Elle est grande et ses cheveux brillants comme de l’argent tombent en volute jusqu’à ses chevilles.

Dogmes

Soyez toujours bon, sauf lors d’un combat contre le mal. Encouragez l’éclosion de moments de joie et de bonheur partout où vous vous trouvez. Apprenez et enseignez de nouveaux chants, de nouvelles danses et la danse fluide de la maîtrise de l’épée. Liez-vous d’amitié avec les étrangers, recueillez ceux qui n’ont plus de foyer et nourrissez les affamés. À la grossièreté, répondez par la gentillesse. A la violence, répondez par une violence rapide, afin que ceux qui l’ont provoquée la subissent aussitôt. Aidez les drows dans le besoin et donnez-leur le message de la dame : « une place légitime vous attend dans les Royaumes de la Surface, dans les terres de la Grande Lumière. Venez en paix et vivez à nouveau sous le soleil, là où poussent les arbres et les fleurs ».

Histoire et Relations

Fille de Corellon Larethian et de Araushnee (qui deviendra Lolth) et sœur de Vhaeraun, Eilistraée fut bannie en compagnie des autres divinités drows pour sa participation (involontaire) à la guerre contre la Seldarine. Bien qu’absoute de tout crime, elle insista pour être châtiée alors que son père voulait l’épargner, car elle savait que les drows auraient besoin d’une lueur de bienveillance à leur portée. Ses alliés sont les membres de la Seldarine, Mystra, Séluné et les autres divinités bienveillantes des races de l’Outreterre. Ses adversaires sont toutes les divinités malveillantes de l’Outreterre et tout particulièrement les autres divinités du panthéon drow.

Culte et Clergé

L’Église d’Eilistraée est peu connue et mal comprise des habitants de la surface. Rares sont ceux qui prêtent foi aux rumeurs de drows d’alignement bon remontant de l’Outreterre. Pour les autres, à l’exception des elfes, l’existence d’une divinité soutenant ces hypothétiques drows n’est tout simplement pas envisageable, aussi ignorent-ils ces rumeurs, les jugeant futiles au mieux, ou le fait de maraudeurs drows maléfiques au pire. La plupart des-elfes ignorent ces rumeurs, car elles vont à l’encontre du cœur des croyances de leur culture : leur dogme leur apprend que la Guerre de la couronne a été provoquée par la malfaisance sans limite des drows ancestraux. Ce n’est qu’au sein de groupes de même affinité et des mêmes régions que cette croyance commencé à être reconnue pour l’espoir qu’elle incarne. En particulier, les Ménestrels ont secrètement entrepris de soutenir l’Église de la Vierge Noire et de travailler à faire venir le jour où elle sera pleinement reconnue sur tout Faerûn.

Les prêtres de la Vierge Noire prient la nuit pour obtenir leurs sorts, après le lever de la lune, en les chantant dès que c’est possible. Leurs rituels prennent la forme d’une chasse, suivie d’un festin, de danses dans le plus simple appareil et d’un Cercle de Chant. Ce dernier se tient généralement de nuit, dans une clairière au cœur d’une forêt et à la lumière de la lune. Les fidèles s’assoient en cercle et dansent chacun leur tour, en menant le chant. Les adorateurs d’Eilistraée tentent de se décharger de toutes les émotions accumulées dans la journée par un cantique. C’est un moment très personnel, au cours duquel ils chantent, souvent en se passant de paroles; et qui se déroule en privé.

Les prêtres de la Vierge Noire disposant de l’argent nécessaire sont supposés engager tous les troubadours-et bardes originaux qu’ils rencontrent pour qu’ils leurs chantent une ou deux chansons. Les laïques sont encouragés à faire de même, mais n’y sont pas obligés. L’Église d’Eilistraée respecte un certain nombre de jours sacrés. La Danse de l’Épée est un rituel qui consiste à se battre au premier sang puis à invoquer les faveurs d’Eilistraée, et qui permet à la lame utilisée de résister aux coups et à la rouille pendant les trois mois qui suivent. La Grande chasse est célébrée au moins une fois par saison. Elle prend la forme d’une chasse nocturne à la poursuite d’un fauve ou d’un monstre dangereux, menée par des prêtres d’Eilistraée. La tradition veut que les chasseurs puissent manier n’importe quelle lame de leur choix et porter n’importe quelle armure, à l’exception des prêtres, qui doivent aller nus et n’utiliser qu’une seule épée. Si la proie est tuée, les célébrants chantent des prières et forment un cercle de danse dédié à leur divinité.

Au moins une fois par an, les prêtres d’Eilistraée participent à une Course. Ceux qui ne sont pas drows se noircissent le teint grâce à des huiles et des colorants naturels et tous, drow ou pas, font bouillir un mélange d’herbes et de baies qui donne à leur cheveux une couleur argentée. Ils vont alors de par le monde de la surface, en faisant confiance à leur musique, leurs manières amicales et, éventuellement, leur talent d’escrimeurs, pour éviter d’être abattus à vue. Ils vont là où personne ne les connaît, mettant un point d’honneur à visiter les communautés elfes, et à leur apporter gibier, soutien et entraide. Ils désirent apprendre de nouvelles chansons, de nouveaux airs et de nouvelles passes d’armes, et ne cherchent pas à prêcher leur foi ou à accroître leur renom personnel.

A la fin de leur vie, les prêtres de la Vierge Noire qui ne sont pas morts au cours d’une bataille peuvent entreprendre leur plus grand rituel, la Dernière danse. Se faisant vieux, ils entendent Eilistraée chanter pour eux pendant leur sommeil, qui les invite à la rejoindre. Quand la chanson devient trop forte, ils s’en vont, nus sous la lumière de la lune et dansent, sans qu’on les revoie jamais. Ceux qui ont pu observer cette danse disent que la divinité apparaît au-dessus du danseur et chante en chœur avec lui, et qu’alors le prêtre semble danser de plus en plus facilement, comme si le poids des ans disparaissait. Sa chevelure acquiert la même lueur que celle de la Vierge Noire et il devient de plus en plus translucide au fur et à mesure que la danse se poursuit. À la fin, il ne reste de lui plus qu’une lueur, et deux voix – celle de la déesse et celle de son prêtre – mêlées dans une chanson tendre et mélancolique.

Les prêtres d’Eilistraée se multiclassent souvent en guerriers» en bardes» en rôdeurs ou en lames dansantes .

À tous les endroits et à chaque moment où c’est possible, les adorateurs d’Eilistraée encouragent les drows à retourner à la surface. Ils s’emploient à forger une nouvelle harmonie entre les peuples de la surface et les drows, et à rétablir ces derniers en tant qu’habitants de plein droit et non malveillants de Faerûn. Ils participent au développement de la beauté, de la musique, de la fabrication d’instruments de musique et du chant ; ils assistent les chasseurs et la chasse ; ils aident leurs prochains par charité chaque fois qu’ils en voient l’occasion. Les prêtres doivent être doués pour la chasse et savoir jouer d’au moins l’un des instruments préférés de la Vierge Noire (le cors, la flûte et la harpe). Ils doivent êtres de bons chanteurs et des danseurs alliant vigueur et grâce. Ils sont constamment à la recherche de nouvelles chansons et de connaissances musicales inédites, et s’entraînent au maniement de l’épée dès qu’ils le peuvent. Les temples de la Vierge Noire sont situés au seuil de sombres cavernes ou au cœur de profondes forêts du monde de la surface, où ses prêtres peuvent notamment s’aventurer au dehors et braver la- lumière de la lune.

Il est rare que le clergé d’Eilistraée fonde un temple sous la surface. La Vierge Noire penche pour des sites naturels vierges et nécessitant peu de fortifications. Ces lieux de culte sont conçus d’une façon similaire à ceux de la Seldarine. Un temple comprend généralement une clairière où danser, un point de vue dégagé sur la lune et un endroit à l’abri de la lumière du soleil (souvent un tunnel d’accès à l’Outreterre). D’autres éléments courants sont une épaisse voûte de feuillages, un ruisseau d’eau douce et vive, une forge ou une veine de fer ou d’un autre métal dont on puisse fabriquer des épées. Cependant, tout ce qu’il faut vraiment pour faire un simple sanctuaire d’Eilistraée se limite à une clairière éclairée par la lune et un air, réel ou imaginé, qui donne envie de danser.

Les prêtres d’Eilistraée portent leurs cheveux longs et s’habillent de façon pratique en fonction de ce qu’ils font. Pour les rituels, ils préfèrent porter le moins de vêtements possible. Le reste du temps, ils portent des vêtements de cuir pour chasser, des tabliers pour cuisiner et, plus rarement, une armure lorsqu’ils s’attendent à se battre. Lorsqu’ils se détendent, ils aiment les tenues diaphanes et argentées. La plupart des prêtres préfèrent les symboles sacrés en argent, qu’ils portent souvent en épingles ou autour du cou, suspendus à une délicate chaîne d’argent ou de mithral. L’Église d’Eilistraée n’a pas vraiment de hiérarchie formellement établie. Les congrégations se réunissent en petits groupes indépendants dans les profondes forêts de Faerûn. Il y a pourtant une personne qui est reconnue comme grand prêtre de la foi : Qilué Veladorn, Elue d’Eilistraée, Élue de Mystra et l’une des Sept Sœurs. L’autorité de Qilué est subtile, ses paroles étant considérées par les membres de sa foi comme les conseils d’une sage sœur aînée.