Les portes d'Aberoth

Les portes d'Aberoth

Caractéristiques

  • Symbole : Araignée noire à tête de femme Drow et suspendue à une toile
  • Portefolio : Araignées, mal, ténèbres, chaos, assassins, Drows
  • Alignement : Chaotique Mauvais
  • Puissance : Déesse Intermédiaire
  • Plan de résidence : Puits Démoniaques
  • Adorateurs: Drows et elfes pervertis, araignées intelligentes
  • Domaines : Araignées, Chaos, Destruction, Drows, Duperie, Mal, Obscurité
  • Arme de prédilection : Une araignée (dague)
  • Autres noms: Reine des Araignées, Reine des Fosses Démoniaques

Cruelle et capricieuse, Lolth (Lol-sse) incarne la malveillance absolue des Drows. Elle est perfide dans ses relations, froidement vicieuse lors d’un combat et envieuse du pouvoir des divinités adorées par les races de la surface. Certains pensent que la Reine des Araignées est folle, car elle attise les conflits entre ses propres adorateurs, dans une perpétuelle quête pour le «pouvoir». Elle peut être aimable et bienveillante envers ses favoris, mais elle se repaie de morts, de destructions et de tortures – y compris des tourments infligés à ceux de ses adorateurs qui l’ont déçue. Bien qu’elle puisse prendre la forme d’une araignée géante aux yeux écarlates de l’espèce des veuves noires, la véritable apparence de Lolth est celle d’une femme drow de taille humaine et d’une exceptionnelle beauté.

La Reine des Araignées est le sujet de nombreuses légendes terrifiantes chez les gens de la surface, et elle est associée de façon quasi systématique aux drows et à la grande peur qu’ils déclenchent. Peu d’elfes sont désireux de discuter de leurs cousins souterrains, et moins encore le sont d’évoquer la sombre divinité qu’ils considèrent comme responsable en grande partie de leur dépravation. Seuls les prêtres drows d’Eilistraée souhaitent parler de Lolth, et leur fureur face à l’esclavage dans lequel elle maintient leurs frères dépasse même celle des autres peuples elfes. Dans l’Outreterre son Église est un mal connu, haïe par les nains, les svirfneblin et les autres races pour la cruauté de leurs prêtresses. Les elfes noirs qui vénèrent d’autres divinités maléfiques, et même les drows mâles qui lui rendent hommage, réprouvent l’Église de la Reine Araignée en raison de son pouvoir – alors qu’ils prendraient eux-mêmes ce pouvoir s’ils en avaient l’occasion.

Dogmes

La peur est aussi solide que l’acier, tandis que l’amour et le respect sont souples et inutiles. Convertissez ou détruisez les drows qui ne sont pas fidèles à Lolth. Détruisez les faibles et les rebelles. Broyez ceux qui mettent la foi en doute. Sacrifiez les esclaves, les mâles et tous ceux des autres races qui refusent d’obéir aux ordres de Lolth et de ses prêtresses. Élevez les enfants dans la vénération et dans la peur de Lolth : chaque famille devra fournir au moins une prêtresse à chaque génération. Mettre en doute les motivations ou la sagesse de Lolth est un péché. C’est aussi commettre de terribles péchés que d’aider un non-drow combattant un drow ou que d’ignorer les ordres de Lolth pour sauver un amant. Vénérez les arachnides de toute nature. Ceux qui tuent ou qui maltraitent une araignée doivent périr.

Histoire et Relations

Lolth était autrefois Araushnee, parèdre de Corellon Larethian, divinité tutélaire des artisans, la déesse du destin du peuple elfe et – plus tard, par décret de Corellon – la protectrice des elfes qui partageaient sa sombre beauté. La Tisseuse de Destinée donna deux enfants à son amant, Eilistraée et Vhaeraun, avant de le trahir et de tenter d’envahir Arvandor, avec l’aide de Ghaunadaur, Malar et d’autres divinités perfides. En raison de ses crimes, Araushnee fut bannie dans les Abysses sous la forme d’une araignée démon, où elle choisit de se faire appeler Lolth. En tant que première divinité tutélaire des elfes noirs, la Reine des Araignées s’est elle-même érigée en dirigeante absolue du panthéon drow. Elle trouve parfois quelque utilité à s’allier à Loviatar et Malar, et, depuis le Temps des Troubles, à se faire passer pour Moander, une divinité ancienne de la pourriture, de la corruption et de la décrépitude. Lolth compte parmi ses ennemis la Seldarine (le panthéon elfe), Ghaunadaur, Eilistraée, les divinités non-drows de l’Outreterre et Gruumsh.

Culte et Clergé

Les prêtresses de Lolth prient pour obtenir leurs sorts en sortant de leur transe ou avant de l’entamer. Le clergé de Lolth est exclusivement composé de femmes. La Reine des Araignées exige de ses prêtresses qu’elles lui rendent hommage régulièrement : par la prière et par des offrandes. Obtenir l’aide de Lolth nécessite des sacrifices, traditionnellement le sang de fidèles drows ou d’ennemis capturés, répandu par un couteau ayant la forme d’une araignée et dont les huit pattes réunies constituent la lame. Des sacrifices cérémoniels d’elfes de la surface sont effectués mensuellement pendant les nuits de pleine lune, pour humilier délibérément Sehanine, la rivale haïe de Lolth. Selon la coutume, les rituels sont réservés aux femmes et se déroulent dans une salle ou un endroit sacré, mais un rituel nécessitant un pouvoir sortant de l’ordinaire ou destiné à un public peut être célébré à découvert et en compagnie des mâles. Les cérémonies les plus puissantes sont inimaginables et peu de non-drows peuvent se vanter d’y avoir assisté.

Lors des rituels dédiés à Lolth, on fait brûler des huiles précieuses et de l’encens, des offrandes vivantes et des richesses de toutes sortes, particulièrement des gemmes. Tout cela est traditionnellement placé dans un creux en forme de coupe dans un autel noir ou dans un brasier brûlant, duquel des flammes noires et rouges jaillissent pour consumer les offrandes. Si la divinité est en colère, ou si des imposteurs sont présents, ces flammes peuvent s’étendre et brûler d’autres objets de valeur, comme des objets magiques, des bijoux ou des vêtements. Pour les rituels les plus importants, il est de coutume d’utiliser huit brasiers pour obtenir plus de flammes et pour représenter les huit pattes de Lolth. Lolth ne peut être contactée directement (grâce à un sort de communion par exemple) que lorsqu’elle le désire. Sinon, l’appel atteint ses serviteurs yochlols (des démons amorphes capables de prendre l’apparence d’un elfe ou d’une araignée ). Si Lolth est mécontente, elle envoie un yochlol ou un myrlochar (une araignée démon de moindre rang) pour attaquer l’impudent. Les prêtresses de Lolth se multiclassent parfois en arachnées , en guerrières ou en ensorceleuses.

Les prêtresses de Lolth sont les dirigeants, les forces de police, les juges, les jurés et les bourreaux de la société drow. Elles exercent leur pouvoir à la façon cruelle et capricieuse de Lolth, et manipulent (souvent en employant la force) leurs frères drows pour qu’ils agissent comme leur divinité. L’objectif ultime de toute prêtresse est d’obtenir et de conserver les faveurs de Lolth. Elles croient que les esprits de ceux qui meurent dans ses bonnes grâces sont destinés aux Puits démoniaques, où ils deviennent des yochlols ou d’autres créatures à son service, tandis que ceux qui lui déplaisent sont tourmentés sur d’autres plans. (Les âmes maudites peuvent parfois revenir sur Faerûn sous la forme d’araignées ou de serpents ; les croyances drows à ce sujet varient selon l’époque et l’endroit.)

Bien qu’elle récompense souvent la trahison et la cruauté, Lolth n’apprécie guère que l’on fasse passer ses rancunes personnelles ou une vengeance avant l’intérêt de sa maison, de son clan, de sa cité ou de son groupe. Les maisons nobles drows ont leurs propres temples privés et chaque cité drow dirigée par l’Église de Lolth a au moins un grand emplacement ouvert au public et dédié aux rituels importants, aux déclarations de guerre et ainsi de suite. La plupart des cités ont aussi un grand temple voué à la Reine Araignée, utilisée pour l’apprentissage des prêtresses. Dans chaque temple, quelles que soient les différences de taille, d’opulence et d’importance, certains éléments sont constants. Les chambres intérieures servent à l’adoration et aux affaires de Lolth, y compris les incantations de sorts. Ces chambres sont toujours plongées dans les ténèbres, à l’exception de la lueur propre aux sorts ou aux rituels. Les antichambres sont réservées aux conseils de guerre et aux rencontres d’affaires entre les prêtresses et les mâles drows ou les étrangers.

La plupart des temples utilisent des créatures en tant que gardes, souvent dissimulées et parfois de nature magique, et comprenant souvent des araignées de toutes sortes. Des statuettes de la Reine Araignée, généralement taillées dans une roche noire, sont présentes dans toutes les chambres du temple. Le marbre et l’obsidienne sont les matériaux favoris pour les statues et la décoration du temple. On y trouve toujours de grands brasiers, délicatement sculptés en forme d’araignées et au moins un autel de pierre noire. Lorsqu’elles participent à des rituels, les prêtresses de Lolth vont nues, ou habillées de robes noires bordées de rouge ou de violet profond (les prêtresses inférieures et les novices portent des robes violettes ou rouges, bordées de noir). Dans quelques villes, elles portent des heaumes élégants, évoquant des araignées recroquevillées, et dans d’autres, elles n’ont aucun couvre-chef. Leurs bijoux sont des médaillons en forme d’araignées et d’autres objets dans le même style, toujours en platine. Les prêtresses aiment arborer, soit un disque de platine de 8 cm de diamètre portant le symbole sacré de Lolth embossé dans un émail noir, soit sa représentation en platine, fixée à une chaîne en platine ou en mithral.

Extrêmement chaotique, l’Église de Lolth n’a pas aucune hiérarchie formelle en dehors de celle imposée par ses membres les plus puissants et par les souhaits de Lolth en la matière. Dans les villes drows dirigées par les prêtresses de la Reine Araignée, comme la légendaire Menzoberranzan, les très grandes prêtresses commandent aussi les maisons drows les plus influentes et gouvernent à travers un conseil où préside une seule Mère Matrone. Dans les autres cités, il peut ne pas y avoir un unique conseil ou un unique prêtre gouvernant. Dans la plupart des cas, la hiérarchie de l’Église est inextricablement liée à la théocratie de là ville associée.