Les portes d'Aberoth

Les portes d'Aberoth

De la magie à l’incantation

Les Arcanes sont aussi présentes que l’air que nous respirons. Leur compréhension, la vision de leur nature, peut différer selon les cultures et les approches. Aussi, cet ouvrage ne fait pas figure d’une vérité générale mais compose une vision parmi d’autres de ce que sont les arcanes.
Cette vision a trait à s’ouvrir aux découvertes, aux discussions, simplement à la vie profondément liée à cette merveilleuse harmonique que compose la magie.

L’Art et le Pouvoir

L’Art :

Toute magie qui ne trouve pas son origine au travers le lien qui uni un dévot à sa divinité est considéré comme une magie Profane. Bien que la Toile soit effectivement elle même la crée et contrôlée par une divinité, qui d’ailleurs peut choisir si elle le souhaite de retirer cet accès , toute magie passant par la toile n’est pas divine pour autant.

Aussi, l’Art se défini comme la sensibilité inné ou acquise à la Toile, et la capacité d’interagir avec elle afin d’obtenir le pouvoir escompté. Cette interaction n’est pas forcément rationalisée, et si tout les lanceurs de sorts ne comprennent pas toujours la relation exacte entre leurs mots, leurs gestes, et la Toile, ils savent néanmoins qu’elle existe et peuvent ressentir sa réaction à leur manipulation.

Les sensations décrites par les arcanistes sont variées : du tissage d’une tapisserie au sentiment de se débattre dans les remous d’une chute d’eau, ou encore de tirer sur des cordes. Ces ressentis peuvent être aussi variés que le sont les lanceurs de sort profane, et n’affectent pas la manière dont leurs sorts fonctionnent réellement.

Le Pouvoir :

Toute magie tirée du lien qui uni un dévot à sa divinité et donc obtenue par le biais d’une ritualisation religieuse est une magie Divine. Elle est appelée le Pouvoir.

Contrairement aux utilisateurs de l’Art, ceux qui font usage du pouvoir n’ont ni compétence ni sensibilité particulière pour faire appel à la Toile. Les mécaniques nécessaires à leur incantation sont directement inspirées par les divinités qu’ils vénèrent en réponse à leurs rites. Si rien n’interdit au dévot d’étudier la dite mécanique du sortilège, détenir ce savoir pour faire appel à son pouvoir ne lui est pas nécessaire (Sauf foi spécifique)

Comme pour les sorts profanes, à l’usage de sortilèges les utilisateurs du pouvoir décrivent des sensations différentes liées à leur divinité. Un dévot de Lathandre pourrait par exemple ressentir une chaleur réconfortante. De la même façon, ces sensations ne modifient pas les sorts lancés.

Déroulement de l’incantation

Pour les utilisateurs de l’Art

« Tisser la Toile »:

On peut voir la Toile comme une trame sur laquelle le monde évolue, profondément inscrite dans notre environnement, présente que l’on en soit ou non conscient.

Par le biais de certains sortilèges elle peut être réellement visualisée, mais elle sera d’avantage ressentie.

Si la toile est vue comme « Lisse » à l’origine, on peut considérer que le lanceur de sort quelque soit sa nature va « tisser » un motif qui va générer un effet particulier. De la même façon, un sortilège d’abjuration va jouer directement sur cette trame pour la lisser et défaire le dit motif soit l’effet généré.

La complexité et la visualisation de ces motifs pourra être établie en détails et selon des schémas scientifiques et complexes par un lanceur de sort acquérant et transmettant ce savoir via l’étude.
Un lanceur de sort inné lui les visualisera au travers son ressenti en usant du lien profond qu’il a avec la trame, usant de son instinct pour établir ces motifs au travers des symboliques et des repères très personnels.

De fait, un magicien devra mémoriser à l’avance les motifs qu’il souhaite exploiter, et composera un grimoire sur lequel il conservera non seulement la description et les effets du sortilège mais aussi le dit motif détaillé.

Le lanceur de sort inné, lui, cultivera une relation avec la trame qui lui permettra de façon instinctive de faire appel au fruit de son ressenti et de ses efforts pour le matérialiser. Il va développer ses propres repères (symboliques…etc) ce sans avoir besoin de mémoriser la complexité mathématique du motif même. Pour se faire, il fourni un effort aussi conséquent que le magicien dans son travail d’étude et de mémorisation.

Incanter:

L’incantation est le moyen de moduler la toile, « tisser un motif », afin d’obtenir un effet. Tout les lanceurs de sort profanes ou divins doivent incanter. L’incantation pourrait se définir en plusieurs phases.

Acquisition du Motif:

Pour les lanceur de sort basés sur l’étude, il leur sera essentiel d’avoir en amont mémorisé ces motifs dans leur forme complexe, mathématique et cartésienne.
Nous ne parlons pas là d’un simple jeu de mémoire, mais bien d’une phase nécessaire encrant les motifs dans l’esprit du magicien afin qu’ils puissent dans le futur être libérés au moment de l’usage du sortilège.

Si les lanceurs de sort innés n’ont pas besoin de cette phase de mémorisation, il leur est néanmoins nécessaire d’ordonner leurs pensées et leur ressentis afin de pouvoir faire un usage optimal de leur lien avec la toile. Si elle n’est pas similaire à la phase de mémorisation d’un magicien, la phase de repos d’un lanceur de sort inné compose malgré tout un exercice essentiel au renforcement de son lien avec la toile et donc de sa visualisation personnelle et symbolique du motif.

Le barde fait parti des lanceurs de sort innés, sa particularité est dans la nature même du lien qu’il a avec la toile. Sa sensibilité, son lien, son don, s’ancre dans la musique elle même. Il doit impérativement chanter ou jouer d’un instrument de musique pour renforcer son lien avec la toile et donc visualiser son motif.

Tissage du Motif:

La manipulation de la toile afin de lui donner une forme, un motif, qui induira l’effet désiré, passe par un certain nombre de paramètres que nous appellerons des « composantes ».
Ces paramètres sont propres à la forme et la complexité de certains motifs qui parfois peuvent être dispensés de l’un ou de l’autre. Aussi bien, certains arcanistes se sont penchés sur ces phases de tissage où « composantes » afin de pouvoir se passer de certaines au prix d’une complexification du motif : on appelle cette manipulation la métamagie. La métamagie peut aussi concerner l’amplification du résultat de certains motifs où autres modifications que nous n’aborderons pas ici.

Tout au long de ce tissage, il est évidemment nécessaire pour le lanceur de sort de resté concentré. Plus le procédé est complexe plus il sera important pour l’arcaniste de maintenir sa concentration. Toute interruption pourra mettre un terme au lancement du sortilège.

Composante verbale :

La composante verbale compose naturellement le phrasé de l’incantation. La forme du langage aussi bien que la tonalité de la voix vont induire une importance dans la force de cette composante. Énoncer la formule ne suffit pas, sa compréhension profonde est aussi nécessaire que la perfection de sa prononciation.

Dans la magie bardique plus particulièrement cette composante a une importance incontournable. Certains considèrent que la force même de la voix et du timbre du barde entrent en compte, aussi bien que des harmoniques et de ma mélodie qui va la composer.

Composante Gestuelle :

La composante gestuelle pourrait être considérée comme l’interaction la plus physique avec la toile. Elle rassemble un certain nombre de schémas de mouvements s’inscrivant dans la manipulation concrète de la Toile. Plus la gestuelle est complexe plus lanceur devra bénéficier de toute son amplitude de mouvement.

Composante Matérielle :

Nous savons déjà que la toile est présente partout, tissée au travers de chaque chose et chaque être. On peut considérer les composantes matérielles comme le complément nécessaire contenant lui même une part du motif naturellement présent dans notre environnement.

Ainsi, cette composante sera souvent liée à la nature du sortilège elle même, qu’elle soit symbolique où physique. Telle qu’une noix de beurre grasse pour le sort de « graisse », où une plume pour « chatouiller » et une « tarte à la crème à jeter » pour le fou rire de Tasha.

La composante matérielle se trouvera consommée au moment de son usage.

Le Focus :

Le Focus à la différence de la composante Matérielle ne sera pas consommé par le sortilège. Son usage est assez rare et tout les sortilèges n’en nécessitent pas. Il est possible de le voir comme un catalyseur canalisant la magie en un point.
Le Focus se détermine d’avantage en un « type » qu’en un objet défini. A l’exemple une scrutation nécessitera une surface d’eau où un miroir où toute surface réfléchissante.

L’énergie vitale :

L’énergie vitale peut être la composante nécessaire à certains sortilèges.