Les portes d'Aberoth

Les portes d'Aberoth

Caractéristiques

  • Symbole : Un parchemin vierge
  • Portefolio : Connaissance, invention, inspiration, bardes
  • Alignement : Neutre
  • Puissance : Dieu Supérieur
  • Plan de résidence : Maison de la connaissance
  • Adorateurs: Artistes, Bardes, Cartographes, Inventeurs, Gardiens du savoir, Sages, Érudits, Scribes, Magiciens
  • Domaines : Chance, Charme, Connaissance, Duperie, Voyage
  • Arme de prédilection : Coup Mortel (épée longue)
  • Autres noms: Le Seigneur de la Connaissance, Archiviste de ce Est Connu

Les fidèles d’Oghma (ogue-ma) racontent une histoire intéressante sur les premiers jours de son existence. Peu de temps après que Shar et Séluné eurent créé Toril et donné naissance à un esprit – Chauntéa – un voyageur en provenance d’un royaume lointain s’aventura sur ce monde. Il arriva sur un paysage chaotique de concepts informes en attente d’une cohésion. À chacun de ces concepts, il donna un nom qui pourrait le définir dans les ères à venir. Le pouvoir de ces noms était tel que les concepts dépassèrent les limites de leur existence confuse, liée à leur état physique sur le monde matériel. Ainsi, Oghma, l’Archiviste de ce Qui Est Connu, transforma-t-il l’ordre en chaos et, ce faisant, obtint une place respectée parmi les divinités les plus anciennes de Toril.

La domination d’Oghma sur le domaine des idées perdure de nos jours. Le Seigneur de la Connaissance est le juge de toute idée, décidant si elles peuvent se propager ou doivent s’éteindre avec leur créateur. Dans ce rôle, l’Archiviste est extrêmement prudent, car les souvenirs des âges passés pèsent lourdement sur ses épaules. Il préfère suivre le principe de précaution et être conservateur pour ce qui est des idées, en espérant qu’aucune pensée nouvelle ne vienne perturber l’équilibre délicat qu’il s’évertue à maintenir depuis le début des temps. Malgré cela, extérieurement, Oghma respire la bonne humeur, profitant de sa beauté, de ses qualités oratoires et de son charme sans pareil pour faire pencher ses adversaires les plus farouches en sa faveur.

Les dieux les plus radicaux, comme Lathandre et Llira, qui s’opposent fréquemment à la stricte adhésion d’Oghma au statu quo, jugent son discours étroit d’esprit et manipulateur. Malgré tout, il faudrait être un mécréant sans cœur pour ne pas apprécier la belle harmonie de sa voix et son talent délicat lorsqu’il joue du yarting (une sorte de guitare). Ces dons musicaux légendaires et sa bonne humeur sont les impressions que laisse Oghma aux mortels qui peuvent le voir. Il est aussi la divinité tutélaire des bardes et on le considère souvent comme la source de l’inspiration créatrice et le protecteur du savoir accumulé au fils des siècles. Servi par les sages, les magiciens, les bardes et tous ceux que fondent leur vie sur l’échange de la connaissance ou des chansons, Oghma est respecté par les membres de toutes les races, de tous les niveaux sociaux et de toutes les croyances.

Dogmes

La connaissance, particulièrement celle des idées, est chose suprême. Une idée n’a aucun poids, mais elle peut déplacer des montagnes. Il s’agit du plus grand trésor de l’humanité, car une idée vaut plus que tout ce qui a pu être créé par des mains mortelles. La connaissance est le pouvoir et-il est nécessaire de l’utiliser précautionneusement. Toutefois, ce n’est pas une bonne chose de la dissimuler. Ne rejetez aucune nouvelle idée, même si elle paraît stupide ou folle. Au contraire, prenez le temps de l’écouter et d’y réfléchir. Ne tuez jamais un chanteur et ne côtoyez pas ceux qui le font. Répandez la connaissance partout où il est prudent de le faire. Affrontez et détruisez le mensonge, la rumeur et les histoires fausses lorsque vous y ‘êtes confronté. Archivez ou copiez les connaissances de grande valeur au moins une fois dans l’année avant de les transmettre. Financez les bardes, les scribes, les archivistes et enseignez leur votre savoir de manière à ce qu’ils puissent le transmettre à d’autres. Répandez la vérité et la connaissance autour de vous. Ne délivrez jamais un message incomplet ou erroné. Enseignez gratuitement la lecture et l’écriture à ceux qui en font la demande (si vous en avez le temps).

Histoire et Relations

La plupart des mythes oghmates datent des premiers siècles de l’existence humaine. Selon certaines légendes, Oghma est à l’origine de l’écriture, selon d’autres, l’Archiviste est l’initiateur de tous les concepts. Bien que ces points de détails théologiques engendrent des débats sans fin parmi les érudits de Faerun, ils s’accordent à dire qu’Oghma est un dieu ancien qui est vénéré depuis le début des temps.

Ensemble, Oghma, Déneïr, Milil et Gond sont appelés les divinités de la connaissance et de l’invention. L’Archiviste a une relation presque obséquieuse avec Déneïr et Milil, qu’il traite comme ses serviteurs l’aidant à préserver et à promouvoir la connaissance. Il apprécie l’enthousiasme et la créativité de Gond, mais désapprouve la volonté permanente du Porteur de Merveilles de faire avancer la science coûte que coûte, en plaçant l’innovation avant l’introspection. Oghma n’aime pas Mask, Cyric et Baine qui sont, selon lui, les menaces les plus probables à son cher équilibre.

Culte et Clergé

Les prêtres d’Oghma prient le matin pour obtenir leurs sorts. Chaque jour, ils effectuent deux rituels appelés les Coins du jour. Le premier est l’Archivage, une cérémonie matinale qui consiste à tracer des symboles mystiques lors d’une prière silencieuse. Le second est la Réunion, un rituel du soir pendant lequel on échange sagesse, chansons et connaissances nouvelles. Pour les prêtres, la Longue nuit et la Rencontre des boucliers sont des jours sacrés, puisque ces journées sont habituellement l’occasion de nouveaux traités et pactes, quand des contrats, des titres et des actes sont rédigés et signés.

Quand un enfant adorant Oghma atteint l’âge de douze ans (ou l’équivalent pour les fidèles non-humains), les prêtres locaux accomplissent un rituel privé appelé la Dénomination. Ils révèlent à l’enfant son «vrai nom», une appellation secrète qui est censée représenter la véritable essence de son être. Le vrai nom est uniquement utilisé lors des prières adressées au Seigneur de la Connaissance et il ne doit être partagé avec personne. Les oghmates croient que connaître le vrai nom de quelqu’un accorde un pouvoir sur cette personne, c’est pourquoi ils ne le dévoilent même pas à leurs plus proches amis ou à leur famille. Les prêtres d’Oghma se multiclassent souvent en bardes et parfois en magiciens ou en gardiens du savoir.

Les prêtres d’Oghma sont connus sous le nom de Dénommeurs. L’Église accepte les membres de toutes les races et de toutes les philosophies» à condition que les prêtres en devenir fassent vœux de suivre la doctrine de l’Archiviste de ce Qui Est Connu et de se dévouer à la recherche, l’acquisition, l’administration et la protection du savoir. Les membres de l’Église peuvent rester cloîtrés dans leurs temples (souvent des érudits ou des sages plus à l’aise au milieux de piles de livres et de parchemins qu’avec leurs semblables) ou voyager, notant leurs expériences et les rapportant périodiquement aux temples qu’ils rencontrent sur leur route.

Les prêtres et bardes errants de l’Église d’Oghma sont souvent des aventuriers curieux, des bons vivants qui tombent parfois en désaccord idéologique avec leurs acolytes plus académiques. Les deux branches ont cependant besoin l’une de l’autre, et ces controverses dépassent rarement le stade de la désapprobation modérée. Bien plus présents dans les cités que dans les zones plus sauvages, les temples dédiés à Oghma ressemblent à des bibliothèques pleines de croyants accoudés à des bureaux couverts de livres,-de cartes et de parchemins. Certains gagnent un peu d’argent en vendant du matériel d’écriture, des services ou des cartes, notamment aux aventuriers.

Les temples ont souvent un atelier de reliure efficace, ce qui permet aux prêtres cloîtrés de produire les brochures religieuses et les ouvrages qui rempliront les étagères des futurs temples. L’Église d’Oghma connaît actuellement une fracture dans sa hiérarchie. Avant le Temps des Troubles, les fidèles suivaient la parole du grand patriarche Cullen Kordamant de Procampur, un pontife reconnu comme la voix terrestre d’Oghma. Hélas, Kordamant a disparu de sa demeure lors du chaos de 1378 CV et depuis lors, les temples d’Oghma se sont répartis dans deux factions. L’Église Orthodoxe d’Oghma, située à Procampur, soutient que Kordamant a atteint un statut semi-divin et qu’il sert maintenant Oghma sur son plan. Elle refuse d’écouter une autre voix que la sienne tant que l’Archiviste ne leur aura pas ordonné de le faire. La puissante et fortement conservatrice Église oghmate de Sembie prétend, quant à elle, que l’Archiviste lui-même a récemment nommé grand patriarche leur grand prêtre Undryl Yannathar, ce que réfute l’Église Orthodoxe. Ces deux factions refusent de trouver un terrain d’entente et exhortent les temples de Faerûn à choisir leur camp.