Les portes d'Aberoth

Les portes d'Aberoth

Caractéristiques

  • Symbole : Feuille de chêne, verte et vivante
  • Portefolio : Nature sauvage, Druides
  • Alignement : Neutre
  • Puissance : Dieu Supérieur
  • Plan de résidence : Foyer de la Nature
  • Adorateurs: Druides, Elfes des bois, Hommes des bois
  • Domaines : Eau, Faune, Flore, Protection, Renouvellement
  • Arme de prédilection : le Grand Maillet de Sylvanus (maillet)
  • Autres noms: Chêne Père, Père de la Forêt, Père des Arbres

Bien que sage et bienveillant, le paternaliste Sylvanus (sil-va-nuce) sait mettre
ses sentiments de côté lorsqu’il s’agit de maintenir l’équilibre nécessaire de la
nature ou, au contraire, laisser parler sa colère contre ceux qui menacent les sites sauvages.

Il se manifeste sous la forme du visage d’un vieil humain mâle barbu et incroyablement sage, flottant au milieu des arbres ou apparaissant sur le tronc d’un arbre exceptionnellement grand et vieux.

Dogmes

Sylvanus voit et équilibre tout être et toute chose, l’eau sauvage et la sécheresse, le feu et la glace, la vie et la mort. Gardez vos distances et sachez contempler toute situation dans son ensemble. Ne vous contentez pas d’accepter les idées les plus populaires. Apprenez à réfléchir et à vous forger votre propre opinion. Tout est parti d’un grand cycle, précis et équilibré. Il est du devoir des fidèles de voir ce cycle et l’Équilibre sacré de la manière la plus claire possible.

Faites en sorte que les autres puissent finalement parvenir à voir cet Équilibre et œuvrez contre ceux qui tentent de le perturber. Regardez, anticipez et manipulez discrètement Acceptez la confrontation ouverte uniquement si vous y êtes contraint par le temps ou les actes de vos ennemis: Combattez la destruction des grandes forêts, éradiquez les maladies, protégez les arbres et faites croître la flore autant que possible.

Recherchez, servez et faites vous des amis des dryades, en tâchant d’apprendre leur nom. Ne tuez que lorsque cela s’avère nécessaire. Détruisez le feu et ceux qui l’utilisent. Méfiez-vous des orques et des autres créatures qui veulent amener des haches dans la forêt.

Histoire et Relations

Comme Oghma, Sylvanus est un dieu ancien possédant de nombreux liens sur d’autres plans. Il est un allié proche de Chauntéa, et il est servit directement ou indirectement par Eldath, Mailikki, Gwaeron Bourrasque, Lurue et Shiallia. Il est amèrement opposé aux activités de Malar et de son Église, car le Seigneur Bestial est envoûté par son désir de sang et ses adorateurs chasseraient toutes les créatures jusqu’à l’extinction si on leur en donnait la possibilité. De même, bien que Sylvanus reconnaisse le rôle de la maladie et des événements destructeurs naturels dans l’Équilibre, il déteste Talos et Talona, qui ne tiennent nullement compte de l’ordre naturel et qui ne recherchent que la satisfaction de leurs impulsions les plus destructives.

Culte et Clergé

L’Église de Sylvanus s’étend sur tout Faerûn, et elle y est bien plus puissante que ce que l’on pense habituellement. Néanmoins, les étrangers pensent souvent que l’Église de Chauntéa, divinité tutélaire de l’agriculture, est plus favorable à l’expansion de la civilisation, tandis que l’Église de Sylvanus est un adversaire implacable de la colonisation de nouvelles terres.

Ces deux impressions sont incorrectes, et pourtant, pour beaucoup, il y a peu de différence entre l’Église du Chêne Père et celles dévouées aux dieux de la fureur. Les prêtres et les druides de Sylvanus prient pour obtenir leurs sorts au coucher du soleil ou sous la lumière de la lune.

Leurs jours sacrés sont Herbeverte, la Longue nuit, les Grandes moissons et la Nuit de la forêt en marche. Ce dernier jour sacré est célébré lorsque le dieu est agité. Il fait alors se lever et marcher les arbres, il change le cours des ruisseaux, il ouvre ou ferme les cavernes, il bouleverse les créatures de la forêt et raffermit la magie forestière.

Ses prêtres ne peuvent que renvoyer les morts-vivants, ils ne les intimident jamais. La plupart des rituels dédiés au Père de la Forêt se déroulent au sommet d’une colline, au centre d’un cercle d’arbres anciens particulièrement grands. Sa vénération comprend toujours un sacrifice. Mais Sylvanus n’exige pas de sang, il demande qu’un objet en bois (par exemple un char, un chariot ou une chaise faite d’arbres abattus) soit brisé puis enterré, mais pas brûlé.

La plus simple des prières à Sylvanus est appelée l’Appel du chêne, du frêne et de l’épineux. Elle requiert que le prêtre rassemble des feuille de ces trois espèces d’arbres et qu’il les dépose sur de l’eau avant de s’adresser à Sylvanus.

Pour des affaires plus importantes (une conversation avec un serviteur du dieu ou la réception d’une faveur divine ou de pouvoirs magiques), c’est souvent une Veille qui est pratiquée : l’adorateur oint son propre corps d’une poudre de glands écrasés et de feuilles de gui mélangé avec de l’eau de pluie ou de source, puis s’allonge sur, ou en contact avec, un arbre en pleine croissance pendant toute une nuit. Une partie de sa peau nue doit toucher de la mousse verte, ce qui explique que les arbres couverts de mousse sont particulièrement prisés pour la Veille.

Les deux rituels les puissants et les plus sacrés des sylvanites sont le Chant des arbres et le Danse des dryades. Le premier est un long chant qui appelle les créatures de la forêt et les soigne. Le second est un rituel sauvage de renouvellement, constitué de danses au son des pipes de pan, qui appelle des dryades et les emmène hors des bois, même jusqu’à des destinations lointaines, pour s’accoupler avec des humains.

Malheureusement, il semble que la cérémonie du canon sylvanite la plus souvent invoquée soit l’Appel de l’épine, un rituel magique qui fait s’élever depuis le sol de la forêt d’épais murs d’épines mortellement acérées. Ces barrières sont permanentes et aussi labyrinthiques que peut le souhaiter le prêtre conduisant la cérémonie, mais elles ne peuvent être invoquées que lorsqu’un servant de Sylvanus (soit un adorateur, soit une créature le servant, comme un cerf) a été tué ou a perdu beaucoup de sang à proximité.

Le rituel de l’Appel de l’épine est utilisé pour tenir à l’écart ceux qui pourraient brûler ou dépouiller la forêt et par la même perturber l’Équilibre. La plupart des prêtres de Sylvanus se multiclassent en druides, en maîtres sylvains, en hiérophantes ou en rôdeurs.

L’Église de Sylvanus tente sans répit de préserver l’Équilibre sacré, malgré la pression de la croissance de la population qui conduit à une agriculture et, à une chasse trop importantes. Les membres du clergé travaillent à réorienter le développement et à contrôler la population par l’entremise de groupes de brigands soutenus en sous-main, de prédateurs élevés et savamment replacés, et ainsi de suite. Il est essentiel que cette activité soit aussi discrète que possible, pour que les gens du peuple voient les serviteurs de Sylvanus comme des amoureux des arbres plutôt bienveillants.

L’élevage d’animaux sauvages, les soins aux animaux malades et la plantation d’arbres et d’arbustes doivent être faits aussi publiquement que possible afin d’entretenir cette image – et aussi pour redresser l’Équilibre, bien sûr. Le clergé sylvanite a étudié pendant des générations les cycles vitaux complexes de toutes les créatures vivantes de Faerûn et il a appris à regarder le long terme pour ne perdre aucune des implications que chaque action ou combinaison d’actions peut engendrer dans le futur. En se préparant longtemps à l’avance, il espère ne jamais provoquer d’incident grave, ni perturber l’Équilibre.

Une patience supérieure, une connaissance intime de la nature et le sens de l’anticipation sont les signes distinctifs d’un serviteur compétent de Sylvanus. Ces qualités font aussi des prêtres sylvanites des ennemis mortels. Un sylvanite ne devrait jamais être surpris par une tournure inattendue des événements et il devrait toujours avoir trois ou quatre pas d’avance sur son adversaire, préparant la victoire de batailles que ses ennemis ne devinent même pas encore.

L’Église de Sylvanus n’a pratiquement pas de temples officiels et préfère les petites communautés aux grandes villes, bien qu’on y trouve quand même de petits groupes de ses prêtres chargés de la création de zones sauvages ressemblant à des jardins dans l’enceinte des cités. La plupart des fidèles adorent le Chêne Père au milieu d’arbres immenses, particulièrement des chênes anciens, ou au centre de cercles de pierres dressées dans les profondeurs des plus grandes forêts de Faerûn.

La panoplie cérémonielle des prêtres et des druides de Sylvanus est constituée d’une armure de plusieurs couches de feuilles. Pour les prêtres, les feuilles sont faites de plaques de métal et l’ensemble a les mêmes caractéristiques qu’une armure d’écailles. Pour les druides, les feuilles sont en cuir teinté en vert et l’ensemble compte comme une armure de cuir. Ils portent aussi des braies vertes et une chemise, ainsi qu’un grand heaume affublé d’ailes en forme de feuille de chêne.

L’Église de Sylvanus dispose d’une hiérarchie centralisée dominée par les druides, mais beaucoup de ses membres, dont les prêtres et les rôdeurs, n’appartiennent pas à cette hiérarchie officielle. L’organisation de l’Église reproduit les cercles qu’utilisaient les druides antiques. Un druide de haut rang, appelé archidruide, est à la tête de la plupart des Cercles et ses membres sont des initiés de divers niveaux.

Chaque archidruide dépend du grand druide de sa région, et tous les grands druides dépendent du druide suprême de la foi. Ce dernier poste est particulièrement éprouvant, et aucun individu ne l’occupe pendant plus de quelques années. Lorsqu’ils se retirent, ils sont considérés comme les anciens de la foi.